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LE PARTI D'EN BOIRE
10 mars 2006

LETTRE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Monsieur Le Président de La République,

Il nous paraît extrêmement dangereux de continuer à montrer le vin du doigt sans faire état de ses côtés positifs. Le monde du vin souffre gravement en ce moment.
Des vignerons, cavistes, restaurateurs, responsables viticoles, journalistes... qui vivent du vin et qui donc créent des emplois, se sont réunis au sein du Parti d’En Boire pour faire des propositions constructives.

Nous constatons, en effet, que les pouvoirs publics font très peu (ou rien) pour informer le consommateur des risques que prennent ceux qui boivent régulièrement une boisson gazeuse au goût pharmaceutique particulièrement lorsqu’elle est associée à la consommation de hamburgers frites ? Qui va payer ce que coûteront les maladies graves, voire mortelles, d’une population de plus en plus menacée par l’obésité ? Ceux qui fabriquent ces produits dangereux seraient-ils plus puissants que la filière viticole pour continuer à nous « matraquer » avec leur publicité en toute impunité ?

La France qui, dans le monde entier, incarnait l'harmonie entre l'homme et la nature (un proverbe allemand dit bien : "être heureux comme Dieu en France") première destination touristique au monde, reconnue pour sa gastronomie et son art de vivre, traverse une très grave crise : celle du vin.

Cette crise est née de l'obsession hygiéniste de certains élus et du Ministère de la Santé Publique qui se sont mis en tête - sans en avoir le mandat - de gommer méthodiquement la distinction millénaire qui démarque le vin - boisson naturelle, conviviale et jouissive - des alcools et autres drogues. Ces gens pensent que nous - citoyens - avons perdu le sens de la mesure.

Et donc - au nom de valeurs "nouvelles" : la sécurité, la lutte contre les comportements à risque, la protection des individus, ils s'attaquent au vin.

Ils font semblant d'ignorer que la France est championne d'Europe de la consommation de tranquillisants et de somnifères et que 15 % des Français conduisent après avoir pris des médicaments psychotropes. Nos « vignerons » offrent naturellement moins de résistance aux Pouvoirs Publics que la fédération internationale des laboratoires pharmaceutiques.

Dans le même registre, on fait semblant d’ignorer que c'est la consommation d'alcools - forts et importés - qui est à l'origine de la plupart des accidents mortels la nuit. Nous n’avons jamais vu un groupe de jeunes demander du vin dans les boîtes de nuit. C’est pourtant à la sortie de ces lieux de fête qu’il y a le plus d’accidents.

Alors que les universités américaines ont prouvé, au travers d'études réalisées sur le thème du « french paradox », que la consommation de vin est un atout en terme de santé publique, alors que ces mêmes chercheurs ont identifié l'un des secrets de l'espérance du vie comme étant les polyphénols du vin, les élus français se lancent dans une politique de prohibition.
Alors que le tourisme viticole se développe en Australie, ou dans la Nappa Valley, en France, on sabote méthodiquement ce qui fait le charme et la renommée de notre pays dans le Monde.

L'Espagne a institutionnalisé, par décret, le 10 juillet 2003, le vin comme aliment.
Les premières lignes du décret sont les suivantes : « Le vin et la vigne sont indissociables de notre culture. Depuis l'aube de l'humanité, depuis qu'il a commencé à dessiner, l'Homme s'est représenté une jarre de vin à la main, sur les fresques égyptiennes, les amphores grecques, les mosaïques romaines ».

La position de l'Espagne ou du Nouveau Monde consiste à intégrer le vin dans le codex alimentarius et considère le vin comme vecteur et richesse de leur société. La France est rentrée - à l'opposé - dans une obsession hygiéniste qui préfère la répression à l'information et à la prévention. La France semble avoir oublié que les vignerons sont garants d’un patrimoine paysager.

Il y a donc urgence à réfléchir sur une consommation modérée qui passe par l’information car la répression, c’est bien connu, fait peur. Et la peur est destructrice.

Nous demandons donc au Ministère de l’Education Nationale d’intégrer l’information sur vin dans l’enseignement et au Ministère de la Culture, la création d’une journée culturelle nationale sur le thème du vin. Nous espérons que vous accorderez la plus grande attention à notre démarche.

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Commentaires
J
numéro d'avril sur http://www.pafmag.com/avril_06.html
A
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