Un vigneron Alsacien...
MODÉRATION, QUAND TU NOUS TIENS...
LE VIN N'EST PAS CULTURE...
LETTRE AU MINISTRE DE L'ÉDUCATION
Monsieur le Ministre,
Vous n’êtes pas sans ignorer que le monde du vin traverse une grave crise, due à plusieurs causes.
Nous
constatons que le vin est souvent montré du doigt comme l’une des
causes de l’alcoolisme, mais, rarement, nous entendons, de la part des
Pouvoirs Publics des discours positifs sur le vin.
Pourtant, consommé avec modération, c’est un excellent aliment dont la médecine a prouvé, depuis longtemps, les bienfaits.
Pour que le consommateur apprenne à bien boire le vin, cela passe par l’information.
Or,
il n’y a aucune information sur le vin dans les milieux scolaires et,
dans Lycées Hôteliers qui forment ceux qui nous servent au restaurant,
seuls les établissements avec une section sommellerie bénéficient de
cet enseignement.
Pourtant, bon nombre de restaurants qui servent
du vin n’ont pas de sommeliers, ce sont les maîtres d’hôtel, simples
serveurs ou apprentis auxquels cette tâche est dévolue.
Des
vignerons, responsables viticoles, journalistes, cavistes, sommeliers,
restaurateurs ou simples amateurs, se sont associés au sein du Parti
d’En Boire qu’ils ont créé pour faire entendre une autre voix que celle
de la sanction et de l’interdit qui nous asphyxient.
Pour ce faire, nous vous demandons d’inscrire dans les programmes scolaires des Lycées Hôteliers, au moins deux heures par semaine de cours sur le vin
qui, nous vous le rappelons, représente un pan non négligeable de notre
économie et une partie conséquente du chiffre d’affaires des
restaurants.
Il nous paraît donc extrêmement important que celui-ci soit servi dans les bonnes conditions.
Mais, cela ne suffit pas. Bon nombre de restaurants font appel à du personnel qui n’a pas été formé dans les écoles hôtelières.
Les
jeunes boivent de la bière ou des boissons alcoolisées servies dans les
lieux de nuit, autrement plus dangereuses que le vin.
Il nous paraît donc indispensable que le vin soit enseigné au Lycée et, pour ce faire, nous des vignerons sont prêts, au moins une fois dans l’année, à venir parler de leur métier en milieu scolaire. Interventions à intégrer dans le programme en accord avec les proviseurs.
Voilà,
Monsieur le Ministre, nous pensons que ces mesures constituent l’une
des voies pour que la consommation modérée passe par l’information et
pas seulement par l’interdiction.
LETTRE AU MINISTRE DE LA CULTURE
Monsieur Le Ministre,
Depuis
la plus Haute Antiquité, la vigne occupe une place importante dans
notre pays. Elle façonne nos paysages, elle fait la richesse de la
France.
Au cours des dernières années, malgré la grave crise que
connaît ce secteur, de nombreux jeunes “bourrés de talent”, sont
revenus à la terre, créant des vins remarquables pour notre plus grand
plaisir !
Alors qu’il n’y a jamais eu autant de bonnes
bouteilles dans l’Hexagone, le buveur de vin est devenu triste. Il se
replie sur lui-même et se cache presque pour apprécier en paix le
breuvage de Bacchus. Les différentes publicités des ligues anti-alcool
le culpabilisent. Certes l’abus d’alcool est dangereux pour la santé
mais ce ne sont malheureusement pas les buveurs d’alcools durs qui
diminuent leur consommation. Ce sont les amateurs de bons vins qui ont
rarement dépassé 3 verres par jour.
A cette baisse de la
consommation, due au sentiment de culpabilité, s’ajoute une forte
concurrence étrangère. Les vins du Nouveau Monde ont conquis le marché.
Le
Parti d’En Boire, qui réunit des vignerons, responsables viticoles,
journalistes, cavistes, sommeliers, restaurateurs ou simples amateurs,
suggère la création d’une journée culturelle sur le thème du vin,
inspirée de la fête de la musique ou des Journées du Patrimoine. Cette
journée permettrait de créer une saine émulation dans le monde viticole
et de faire passer l’idée que le vin est un produit culturel au même
titre que la musique, l’architecture, la peinture....
Nous
pensons que cette journée culturelle constituerait l’une des voies pour
que la consommation modérée passe par l’information et non pas
seulement par l’interdiction. Nous sommes à votre disposition pour vous
rencontrer afin de vous exposer plus en détails notre idée.
LETTRE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Monsieur Le Président de La République,
Il
nous paraît extrêmement dangereux de continuer à montrer le vin du
doigt sans faire état de ses côtés positifs. Le monde du vin souffre
gravement en ce moment.
Des vignerons, cavistes, restaurateurs,
responsables viticoles, journalistes... qui vivent du vin et qui donc
créent des emplois, se sont réunis au sein du Parti d’En Boire pour
faire des propositions constructives.
Nous constatons, en effet,
que les pouvoirs publics font très peu (ou rien) pour informer le
consommateur des risques que prennent ceux qui boivent régulièrement
une boisson gazeuse au goût pharmaceutique particulièrement lorsqu’elle
est associée à la consommation de hamburgers frites ? Qui va payer ce
que coûteront les maladies graves, voire mortelles, d’une population de
plus en plus menacée par l’obésité ? Ceux qui fabriquent ces produits
dangereux seraient-ils plus puissants que la filière viticole pour
continuer à nous « matraquer » avec leur publicité en toute impunité ?
La
France qui, dans le monde entier, incarnait l'harmonie entre l'homme et
la nature (un proverbe allemand dit bien : "être heureux comme Dieu en
France") première destination touristique au monde, reconnue pour sa
gastronomie et son art de vivre, traverse une très grave crise : celle
du vin.
Cette crise est née de l'obsession hygiéniste de
certains élus et du Ministère de la Santé Publique qui se sont mis en
tête - sans en avoir le mandat - de gommer méthodiquement la
distinction millénaire qui démarque le vin - boisson naturelle,
conviviale et jouissive - des alcools et autres drogues. Ces gens
pensent que nous - citoyens - avons perdu le sens de la mesure.
Et
donc - au nom de valeurs "nouvelles" : la sécurité, la lutte contre les
comportements à risque, la protection des individus, ils s'attaquent au
vin.
Ils font semblant d'ignorer que la France est championne
d'Europe de la consommation de tranquillisants et de somnifères et que
15 % des Français conduisent après avoir pris des médicaments
psychotropes. Nos « vignerons » offrent naturellement moins de
résistance aux Pouvoirs Publics que la fédération internationale des
laboratoires pharmaceutiques.
Dans le même registre, on fait
semblant d’ignorer que c'est la consommation d'alcools - forts et
importés - qui est à l'origine de la plupart des accidents mortels la
nuit. Nous n’avons jamais vu un groupe de jeunes demander du vin dans
les boîtes de nuit. C’est pourtant à la sortie de ces lieux de fête
qu’il y a le plus d’accidents.
Alors que les universités
américaines ont prouvé, au travers d'études réalisées sur le thème du «
french paradox », que la consommation de vin est un atout en terme de
santé publique, alors que ces mêmes chercheurs ont identifié l'un des
secrets de l'espérance du vie comme étant les polyphénols du vin, les
élus français se lancent dans une politique de prohibition.
Alors
que le tourisme viticole se développe en Australie, ou dans la Nappa
Valley, en France, on sabote méthodiquement ce qui fait le charme et la
renommée de notre pays dans le Monde.
L'Espagne a institutionnalisé, par décret, le 10 juillet 2003, le vin comme aliment.
Les
premières lignes du décret sont les suivantes : « Le vin et la vigne
sont indissociables de notre culture. Depuis l'aube de l'humanité,
depuis qu'il a commencé à dessiner, l'Homme s'est représenté une jarre
de vin à la main, sur les fresques égyptiennes, les amphores grecques,
les mosaïques romaines ».
La position de l'Espagne ou du Nouveau
Monde consiste à intégrer le vin dans le codex alimentarius et
considère le vin comme vecteur et richesse de leur société. La France
est rentrée - à l'opposé - dans une obsession hygiéniste qui préfère la
répression à l'information et à la prévention. La France semble avoir
oublié que les vignerons sont garants d’un patrimoine paysager.
Il
y a donc urgence à réfléchir sur une consommation modérée qui passe par
l’information car la répression, c’est bien connu, fait peur. Et la
peur est destructrice.
Nous demandons donc au Ministère de
l’Education Nationale d’intégrer l’information sur vin dans
l’enseignement et au Ministère de la Culture, la création d’une journée
culturelle nationale sur le thème du vin. Nous espérons que vous
accorderez la plus grande attention à notre démarche.
CA SUFFIT
Les Vignerons et Buveurs de vin réunis au sein du Parti d'En Boire,
association Loi 1901 , demandent à être entendus des Pouvoirs Publics
pour dire haut et fort qu'ils en ont plus qu'assez que l'on présente le
vin comme un poison.
Selon Hervé Chabalier, un Français sur dix est malade de l'alcool et,
chaque jour, cinq personnes meurent d'un accident lié à l'alcoolisme.
Fort de ce constat l'auteur préconise que l'on pose sur chaque
bouteille de vin (toujours le vin !)
une étiquette du "boire nuit
gravement à la santé"...
Aucun début d'analyse sur les raisons qui poussent certaines personnes
vers cette maladie comme la détresse sociale, la misère morale,
l'isolement.
Aucune réflexion sur la contradiction entre les jeunes consommateurs
d'alcools forts et les mêmes jeunes qui ne boivent pas de vin.
Notre société, qui s'organise de plus en plus autour du risque zéro,
veut nous laisser croire, une fois de plus, que le vin est dangereux.
Mais que fait-on pour informer des risques que prennent ceux qui
boivent régulièrement une boisson gazeuse au goût pharmaceutique
particulièrement lorsqu'elle est associée à la consommation de
hamburgers frites ? Qui va payer ce que coûteront les maladies graves,
voire mortelles, d'une population de plus en plus menacée par l'obésité
? Ceux qui fabriquent ces produits dangereux seraient-ils plus
puissants que la filière viticole pour continuer à nous « matraquer »
avec leur publicité en toute impunité ?
TOUT ABUS EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, QUEL QU'IL SOIT : manger trop
de fromage provoque du cholestérol,
manger trop de sucre provoque du diabète,
boire trop de thé, trop de café, provoque des troubles cardiaques...
Pourquoi ne viser que le vin ?
Pourquoi pas les mêmes mises en garde
sur les boissons sucrées, les paquets de bonbons, les emballages
de hamburgers... etc.
Nul n'est censé ignorer la loi, pourtant, avant
de connaître
toutes les lois qui régissent notre société, une vie n'y suffirait pas.
Nul n'est censé ignorer que l'abus, quel qu'il soit, a des effets
néfastes.
Pourquoi condamner uniquement le vin ?
La vie, par essence, est dangereuse. Toute espèce végétale, animale ou
humaine naît pour mourir.
La vitesse au volant provoque des accidents... pourtant on n'envisage
pas de peindre sur le capot de chaque voiture : "conduire nuit
gravement à la santé".
Traverser la rue peut être fatal... pourtant on n'écrit pas sur chaque
passage clouté : "Attention, traverser une rue peut tuer" !
Prendre l'avion peut nous conduire au cimetière... pourtant on n'écrit
pas sur les titres de transport : "Attention, l'avion peut s'écraser" !
Cessez de nous faire peur !!!
On n'a de cesse de nous faire vivre dans la peur ! La peur de la grippe
aviaire. Ce danger de mort dont on nous a rebattu les oreilles pendant
des jours a disparu comme par enchantement des médias pour faire place
à une autre peur, celle des banlieues.
Mais quand donc les hommes vont-ils comprendre que la peur les empêche
d'accéder au plaisir de la vie ? Quand donc vont ils comprendre qu'ils
sont manipulés par la peur ? Les Français n'ont-ils pas réélu leur
Président par peur de l'insécurité ? Et les Américains n'ont-ils pas
réélu le leur par peur du terrorisme ?
LA PEUR NOUS MANIPULE, ELLE NOUS EMPÊCHE DE VIVRE. IL EST GRAND TEMPS
D'EN PRENDRE CONSCIENCE !!!!
Depuis 3 ans la consommation de vin a diminué de façon considérable en
France et nous sommes toujours dans l'impossibilité de communiquer sur
les vertus d'une consommation régulière et modérée de vin.
C'est vrai, de nombreux français meurent chaque année de l'alcoolisme,
de la misère, de dépression, de solitude, du cancer, de la maladie
d'Alzheimer, d'accidents de la route...Et de la canicule. Ils n'ont pas
été bien nombreux tous ces vertueux qui ne fument pas, qui ne boivent
pas et qui ne font jamais d'excès à s'émouvoir du décès de 15 000
personnes pendant la canicule de l'été 2003 !
Combien de français meurent chaque année de leur belle mort grâce à une
consommation régulière et modérée de vin ?
Alors qu'il n'y a jamais eu autant de bons vins créés par de jeunes
vignerons bourrés de talent, l'amateur de vin est devenu triste. Il se
replie sur lui-même et se cache presque pour apprécier en paix le
breuvage de Bacchus.
Il est grand temps de R E A G I R.
Nous ne sommes
ni des délinquants,
ni des pochtrons, ni des irresponsables. Nous aimons le vin, nous en
buvons régulièrement, nous sommes en bonne santé (nos analyses le
prouvent) et nous ne sommes pas alcooliques !
NOUS SOUHAITONS EXPLIQUER HAUT ET FORT À CEUX CEUX QUI NOUS PROPOSENT
UNE VIE EN NÉGATIF QUE NOUS VOULONS UNE VIE EN POSITIF !
NOUS NE VOULONS PAS DE CETTE SOCIÉTÉ D'ASSISTÉS ! NOUS VOULONS VIVRE EN
CONSCIENCE.
DÉFENDONS LE PLAISIR DE BOIRE DU VIN !
Si vous voulez rejoindre le Parti d'En Boire, contactez-nous à l'adresse : partidenboire@wanadoo.fr
IDÉES
Quelques idées sont déjà avancées par les premiers membres,
n'hésitez pas à nous soumettre les vôtres :
-
Suggérer aux syndicats viticoles de financer des minibus aux couleurs
de leur appellation pour accompagner les jeunes dans les boîtes de nuit
afin qu'ils puissent faire la fête en toute quiétude tout en les
mettant
en garde contre les excès d'alcool. À la fin de la soirée, le
conducteur de ce bus leur offrirait une bouteille de vin, ainsi qu'une
documentation leur expliquant le vin et ses « vertus » qualitatives…
dans la mesure où il est consommé avec modération.
- Proposer que le vin soit enseigné à l'école et dans tous les établissements qui forment des jeunes au métier de la restauration car la plupart manquent de moyens et ne font qu'un enseignement « livresque » des plus sommaires.
- Suggérer aux vignerons d'inviter les jeunes à une visite plus approfondie de leur domaine avec dégustation de plusieurs millésimes ; de créer des itinéraires pédagogiques dans leur propriété.
- Inciter les comités interprofessionnels et les syndicats de vignerons à créer des sentiers viticoles à l'image de ceux qui existent en Alsace ou ailleurs.
- Proposer d'offrir une bouteille de vin aux jeunes mariés visitant le vignoble et présentant un acte de mariage.
- Demander aux proviseurs des lycées d'inviter les vignerons à venir parler de leur métier.
- Établir une liste de vignerons qui parlent bien du vin et leur donner le statut honorifique d'ambassadeur du vin.
- Inventer des slogans amusants autour du vin à afficher sur des tee-shirts, des autocollants, etc.
- Ouvrir une boutique Internet proposant des objets « militants » et si possible drôles, ainsi que des
« bannières » animées et gratuites à incorporer dans les messages mails.
- Attribuer un prix annuel de « Meilleur Buveur de Vin » à une personnalité qui ne cache pas son amour pour le vin et le faire savoir à la presse.
- Obtenir des politiques (députés, sénateurs, etc) qu'ils signent un manifeste pour la survie du vin dans notre culture européenne.
-
Un peu à la manière de Slow Food, organiser à travers la France un
réseau d'adhérents capables de monter tous les ans un mini-salon
vigneron dans leur ville au cours duquel il y aurait une bourse aux
échanges.
- Militer, chacun au sein de sa région, pour qu'un timbre soit émis à la gloire d'un vignoble.
- Éditer une revue satirique de qualité « Les Nouvelles d'En Boire ».
-
Exiger le service d'au moins un vin, à la bonne température, dans des
vrais verres, à l'occasion des « vins d'honneur » organisés par les
mairies où jus de fruits de mauvaise qualité, boissons gazeuses et
autres alcools sont le plus souvent proposés.
Bref, faire un peu plus de militantisme, bien entendu non violent, à travers des actions insolites, insolentes, pertinentes et amusantes…